Si vous faites partie des nombreuses personnes à regretter votre premier tatouage réalisé sur un coup de tête, sans avoir pris le temps de réfléchir au motif ou à l’artiste, il ne s’offre à vous que peu de solutions. L’assumer, le couvrir ou le faire retirer au laser, ce qui est long et coûteux.

Mais le docteur Alec Falkenham de l’Université Dalhousie a mis au point une solution révolutionnaire !  Le détenteur d’un doctorat en pathologie a créé une crème pour la peau s’appuyant sur les propres globules blancs du corps, appelés macrophages, pour retirer un tatouage.

« Par rapport aux thérapies réalisées avec des lasers, qui peuvent prendre comme vous le savez plus d’un an et coûter des milliers de dollars, ce que nous avons créé est une solution à faible coût » déclare Alec Falkenham. (Il est trop tôt, cependant, pour dire combien cela va coûter aux consommateurs.)

Le docteur Alec Falkenham

Le docteur Alec Falkenham

Les macrophages sont les  «gros mangeurs» du système immunitaire, qui se nourrissent des substances étrangères, y compris l’encre des tatouages, tout en protégeant les tissus environnants. Lorsque vous vous faites faire un tatouage, deux populations de macrophages travaillent : La première prend un peu de l’encre et la refoule vers les ganglions lymphatiques pour la supprimer, tandis que la seconde (pour des raisons que les scientifiques ne comprennent pas entièrement) reste dans la peau et s’accroche à l’encre, ce qui rend le tatouage permanent, explique le docteur.

La technologie de Alec Falkenham cible cette seconde population de macrophages en leur offrant un «cheval de Troie». « Similaire à la façon dont un macrophage mange l’encre de tatouage, il mange notre cheval de Troie, qui porte un médicament à l’intérieur, » dit-il.

Ce médicament tue les macrophages, les obligeant à libérer l’encre du tatouage. De nouveaux macrophages viennent alors manger un peu d’encre. Dans cette procédure, une partie du tatouage sera supprimée.

Bien que la thérapie soit encore aux premiers stades de développement, le docteur anticipe et pense que la crème sera à appliquer une fois par semaine et qu’il faudra plusieurs mois pour enlever un tatouage. Jusqu’à présent, les tests effectués sur des souris n’ont montré aucun effet secondaire, tel qu’une peau sèche ou une irritation.

Le docteur a reçu un brevet pour sa technologie en septembre et il travaille maintenant sur la mise sur le marché de sa crème. Dans les prochaines semaines, il va se préparer à tester son invention sur les porcs qui ont eu leurs oreilles tatouées peu après leur naissance pour l’identification. Puis il cherchera un financement et les approbations nécessaires pour mener des essais cliniques.

A propos de l'auteur

Graphiste et Webmaster de profession, c'est fin 2012 que je décidais de lier mes passions pour le tatouage et l'informatique en créant inkage.fr. Retrouvez moi sur Google plus

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