Une tatoueuse de la région de Besançon s’attire les foudres de la profession en réalisant des tatouages gratuits dans un centre commercial.

Les faits se sont déroulé dans le centre commercial de Chateaufarine lors de la semaine d’ouverture de l’extension du centre. La tatoueuse « Lily Lamb’ink » s’est installée dans la boutique Jack & Jones où elle proposa de réaliser de vrais tatouages et cela gratuitement aux clients de la boutique. Dans un deuxième temps, suite au succès de l’opération et au nombre important de candidats, la direction du magasin a décidé de fixer un montant minimum d’achat de 80€ pour pouvoir bénéficier de cette offre.

Le samedi 8 novembre, les clients du magasin devaient choisir leur futur tatouage parmi une sélection de dessins aussi appelés Flash, le motif ne devant pas excéder une taille de 6×6 cm. Face à l’affluence, le magasin décida de mettre en place un système de rendez-vous pour éviter les longues files d’attentes et décida de faire passer en priorité les personnes ayant réalisé les plus gros achats dans le magasin.
Nous ne pouvons qu’être choqué par une telle pratique, qui banalise l’acte important et réfléchi que doit être le tatouage. Ici, celui-ci est banalisé sur l’autel de la sacro-sainte consommation, vendu comme un simple accessoire de mode…

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L’opération a fait réagir sur les réseaux sociaux notamment sur la page facebook du centre commercial où de nombreuses personnes s’insurgent de l’initiative du magasin.
Le SNAT (syndicat national des artistes tatoueurs) a commenté la situation par l’intermédiaire de l’un de ses membres, à savoir Jean-Marc Bassand, gérant du shop La Main Noire qui a déclaré au site www.macommune.info les propos suivant :

«  À l’heure où le Snat milite pour que les tatoueurs obtiennent le statut d’artiste (et non de profession libérale), avec ce genre de pratique sur la place publique, on passe pour des gens qui courront après l’argent, des gens sales. Ça décrédibilise tout notre travail au Snat et celui des tatoueurs ».

Suite à ces vives réactions la tatoueuse en question s’est excusée sur sa page facebook, où elle déclare :  »

« Suite à la réaction de certains tatoueurs et tatoués, sur les réseaux sociaux, je tenais à dire publiquement que je suis sincèrement […] j’ai bien entendu et compris les différents reproches et raisons d’un tel énervement. Mon but premier n’était pas de nuire à la profession, loin de là. J’ai fais un mauvais choix en acceptant cette offre, je sais maintenant que ça ne ce reproduira plus.  »

On espère que cela fera « jurisprudence » et dissuadera les marques de réaliser ce type d’opération de communication.

Articles source de  www.macommune.info par Alexane ALFARO : article 1 , article 2

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