Et comment vous dire, ce furent trois jours de folie ! Trois jours intenses, avec bien sur des professionnels au travail époustouflant venus des quatre coins du monde, et des visiteurs qui eux aussi ont fait le déplacement pour venir s’aventurer dans les allées de la Grande Halle, où résonnaient le bruit des dermographes . Un week-end haut en couleurs, et pour cause, le Mondial, ce n’est pas seulement les concours de tatouage et les œuvres réalisées par les tatoueurs présents, c’est aussi l’occasion pour les tatoués d’exhiber sans complexes l’art qu’ils portent quotidiennement à même leur peau. Impressionnantes par leur taille ou la complexité de leur réalisation, tout simplement sexy ou encore décalés, c’est un véritable défilé de tatouages en tout genres , qui se déroule devant nos yeux sous la Grande Halle.

 

BACKPIECE d’un visiteur venu exposer son tatouage, réalisé par un des artistes présents ce week end.

 

Pour cette huitième édition, Tin Tin à vu les choses en encore plus grand, 420 grands noms du tatouage a travers le monde ont officié ce week end ; Japonais, Russes, Américains et bien sur Français, et tant d’autres ont répondu présent à l’invitation du grand gourou du tatouage en France. Pour la première fois cette année, Teresa Sharpe à pu nous éblouir par son talent, pour notre plus grand plaisir ; la jeune femme, qui avait remporté la seconde saison de l’émission de télé réalité US Best Ink, mettant en compétition les meilleurs tatoueurs, à pu ravir les amateurs de son style unique, des grandes pièces dans un style néo traditionnel un brin dark. Impressionnants également, les Japonais Gakkin et Nissaco, qui exerçaient à quatre mains sur un chanceux client ; l’un est spécialisé dans une imagerie reprenant les codes traditionnels du tatouage japonais, mais dans un travail au noir solide, l’autre s’applique à des motifs géométriques précis d’une rare finesse, pour un résultat des plus époustouflants une fois leur minutieux travail terminé.

 

GAKKIN & NISSACO A QUATRE MAINS – JAPON

 

LE RÉSULTAT DE COLLABORATIONS ENTRE GAKKIN & NISSACO

 

On notera lors de cette édition, une organisation encore plus pointilleuse, par style de tatouage pour la disposition des stands, du moins plus marquée que les années précédentes, avec plus particulièrement un pôle dédié au tatouage traditionnel, avec des outils ancestraux ; un ravissement pour les visiteurs ébahis devant ces techniques venues d’autres continents et d’un autre temps. Une séance que l’on gardera en mémoire, c’est certainement ce tatouage réalisé sur le cou, par Ernesto Kalum, « coupeur de têtes » de Bornéo, une image qui à laissé les visiteurs curieux et impressionnés ; « ce n’est pas un tatouage qu’il lui fait là ? si  ?! je n’ai jamais vu ça avant, c’est fou… » à t’on entendu autour de l’artiste qui s’afférait minutieusement.

 

ERNESTO KALUM – TATOUAGE TRADITIONNEL – BORNEO

 

Mais que viennent donc chercher les visiteurs au Mondial du Tatouage ? Immersion dans un milieu inconnu ? Une envie de s’en prendre plein les yeux ? Du spectacle ? Surement un savant mélange de tout cela à la fois, du moins c’est le ressenti que nous en avons eu . Les tatoués eux, pour ceux à qui il reste encore de la peau vierge d’encre, se lancent en quête d’un coup de cœur parmi les flashs proposés par les nombreux artistes, ou encore cherchent ils de l’inspiration pour une prochaine réalisation, où l’artiste qui correspondra a leurs attentes…Ce musée vivant du tatouage attire également de nombreux « inkfluenceurs », des personnalités tatouées de la tête aux pieds, aux millions d’abonnés sur les réseaux sociaux, à la recherche de nouvelles sensations visuelles ou encore de nouveaux partenariats, comme Tom Dv Ink et Internetxdoll ; en étant vus à un tel événement, de nouvelles opportunités pourraient se présenter à eux, leur tatouages étant un atout recherché par les marques de mode dites alternatives.

 

TOM VD INK & INTERNETXDOLL qui ont fait le déplacement depuis la Belgique et l’Allemagne.

 

Pour les tatoueurs, le Mondial c’est aussi l’occasion de faire de « petites » emplettes ; les boutiques Barber DTS et ITC y exposaient les machines dernières nées, ou tout simplement toutes les fournitures nécessaires pour la bonne tenue d’un shop. Mais ne pensez pas que ces derniers viennent seulement se balader comme nous autres ou faire leur shopping, certains font également le déplacement de loin pour se faire encrer par des artistes qu’ils admirent, comme c’est le cas pour Daan aka Namakubi Tattoo, de Rotterdam, présent sur les deux éditions précédentes, venu passer sous les aiguilles de Junior Goussain.

 

DAAN – NAMAKUBI TATTOO SE FAISANT TATOUER PAR JUNIOR GOUSSAIN

 

Étaient également exposés les Portraits Tatoués de Shawn Barber ; 20 tableaux soutirés de son expérience au Mondial du Tatouage l’année passée ; un hommage au tatouage moderne et à ses grands acteurs. Shawn Barber a commencé à peindre des 2005, des artistes tatoueurs, les suivant quotidiennement dans leur travail. Son enthousiasme pour cet art l’a amené à apprendre ce métier qui le fascinait tant auprès des plus grands tatoueurs internationaux. Passionné, il a, à ce jour, réalisé plus de 350 œuvres dans cette série.

 

PORTRAIT DE MIKAEL DE POISSY PAR SHAWN BARBER

 

Nous pourrions encore vous parler du Mondial du Tatouage tant cet événement est riche, par ses acteurs, par ceux qu’on y croise, ses invités…mais gardons en pour la prochaine édition, qui se tiendra en Février prochain !

 

 

 

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