C’est un terrible accident lors de son enfance qui a poussé à 27 ans Basma Hameed à apprendre le tatouage pour pouvoir aider les autres. Quand elle n’avait alors que deux ans et vivait encore en Irak, Basma fut brûlée au troisième degré sur une bonne moitié du visage par une poêle tombée de sa gazinière.

Pendant des années, les chirurgiens ont essayé au prix de nombreuses opérations de la « réparer ».

A chacune des douloureuses opérations, les médecins avaient l’espoir de pouvoir effacer ses cicatrices. « Vous croyez qu’une fois que vous avez quitté la salle d’opération, tout va bien se passer, que tout va revenir à la normale…

Mais ce n’est pas le cas », dit-elle. « Chaque fois que les bandages étaient ôtés de mon visage, je ne voyais pas de différence, c’était toujours la même chose à mes yeux ! » Enfin, lorsque Basma eut 16 ans, son équipe de chirurgie plastique lui a dit que les médecins étaient à court d’options. Mon chirurgien m’a dit : « Gardez votre argent et allez en vacances, parce que nous ne pouvons rien faire de plus pour vous « , se souvient-elle . « À ce moment , j’avais encore une décoloration rouge.

tatouage pour reconstitution facial (1)

Le visage de Basma avant le tatouage

Je ne pouvais pas l’accepter. Donc, je devais aller voir ailleurs ce que je pouvais trouver comme solution.  » Elle chercha d’abord une solution pour remplacer le sourcil qu’elle avait perdu dans son accident, c’est alors qu’elle fit la découverte du tatouage cosmétique ou maquillage permanent. « Et une fois que j’ai eu connaissance de cette technique, j’ai pensé: Eh bien, si nous pouvons faire des tatouages pour les sourcils, eye-liner et pour les lèvres, pourquoi ne pas utiliser la même technique pour effacer des cicatrices, en utilisant des mélanges de pigments correspondant à votre couleur de peau ? »

Elle admet que l’idée puisse sembler étrange au premier abord, mais elle décida de suivre un cours d’esthétique pendant deux ans au Collège George Brown à Toronto et d’apprendre tout ce qu’elle pouvait sur les tatouages de micro-pigmentation par apprentissage auprès d’un tatoueur.

C’est forte de cet apprentissage qu’elle commença face au miroir à travailler sur son propre visage. Elle ne se souvient pas avoir peur d’essayer cela sur son visage. « J’ai juste pensé: Pourquoi pas ? Je n’avais vraiment rien à perdre », dit-elle.

Il lui a fallu environ trois ans, mais aujourd’hui, Basma a un teint presque parfait, même s’il reste quelques rappels de l’accident qui a définit son enfance.

Le nouveau visage de Basma

Le nouveau visage de Basma

Elle a maintenant ouvert sa propre clinique qui offre des tatouages cosmétiques, ainsi que des « tatouages paramédicaux » pour les survivants de brûlures ou de cancer et les gens avec toutes sortes de maladies de couleur de peau, comme le vitiligo. Elle reçoit maintenant tellement de demandes de chirurgiens plastique qu’elle a du mal à suivre. Elle a ouvert une deuxième clinique à Chicago et a également créé un centre de formation afin de former plus de gens à ces techniques pour qu’ils puissent travailler directement dans des cliniques de chirurgie plastique.

La plupart des clients de Basma ont besoin de 8 à 20 h de traitement. Mais comme aux Etats Unis, l’assurance maladie ne couvre pas les traitements, il y a deux ans, Basma a créé la fondation « Basma Hameed Survivors Foundation Charity », pour récolter des fonds afin de payer les traitements aux personnes les plus démunies.

Pour Basma, le plus gratifiant dans son travail est de pouvoir aider ceux qui comme elle n’ont plus d’autres options. Basma dit que ce qu’elle aime le plus dans son travail c’est d’être capable d’aider les gens qui, comme elle auparavant, ont peu d’autres options. « Et quand les gens entendent mon histoire, ils se sentent tellement mieux et réalisent qu’il y a encore de l’espoir ».

Voici une vidéo de Basma Hameed  entrain de tatouer une personne au niveau des lèvres.

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A propos de l'auteur

Graphiste et Webmaster de profession, c'est fin 2012 que je décidais de lier mes passions pour le tatouage et l'informatique en créant inkage.fr. Retrouvez moi sur Google plus

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Une réponse

  1. Deedee

    Bonjour.
    Je suis fascinée et en admiration devant cette femme.
    Moi meme tatoueuse, j’aimerai me pencher sur cette « Branche » tres specifique.
    Y a t’il en France des personnes exercant deja dans cette voie?
    Et Où se renseigner?
    Merci. 😉

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