Interview du tatoueur Eliot Kohek

Bonjour Eliot, peux tu te présenter, nous parler de ton cursus jusqu’à aujourd’hui ?

Je m’appelle Eliot Kohek, je tatoue depuis 5 ans maintenant et ai ouvert mon propre shop, Body Luxe, à la balme de Sillingy pas loin d’Annecy depuis 2 ans.

Comment es-tu devenu tatoueur ? As-tu eu un formateur ou es-tu autodidacte ?

Ayant toujours aimé le dessin, j’ai eu l’idée de faire ce travail en allant faire un tour à la convention du tatouage à Evian il y a maintenant 6 ans je crois. J’ai quitté mon travail pour me consacrer uniquement à ça. Au début, j’ai eu la chance d’avoir un tatoueur (Niouck à Bellegarde dans l’Ain) qui m’a laissé venir passer des après-midis à le regarder tatouer, mais pour le coté pratique, j’ai commencé de mon côté chez moi sur les potes et par la suite je suis devenu « tatoueur à domicile » lorsque cela n’était pas encore interdit.

Comment fonctionne ton shop, Body Luxe, êtes-vous plusieurs à tatouer ?

Depuis peu j’ai pris un ami, Hugo Feist, en apprentissage et j’ai une tatoueuse, Camille Sala, qui est plutôt spécialisée dans le tatouage polynésien qui vient de temps en temps tatouer au shop.

Ton style est plutôt porté sur le réalisme, style que j’affectionne le plus et style réputé pour être l’un des plus compliqués à piquer. Combien de temps as-tu mis pour « réaliser du réalisme » ?

Je suis attiré depuis le début par les tatouages réalistes qui, pour moi, dégagent le plus de sensations et qui sont les plus intrigants lorsque qu’on les regarde. Pour ma part, je me suis axé sur le dark/réaliste depuis 3 ans environ et j’arrive depuis peu à en faire quasiment une spécialité.

Avec quelle machine et quelles tailles d’aiguilles aimes-tu le plus travailler ? Pourquoi ?

Pour le réalisme : en général round shader de 7 ou de 9 et magnum de 9 pour la totalité du tatouage et traceuse de 5 pour les petites finitions et le blanc. En général, j’évite au possible le tracé, je travaille depuis 6 mois avec la Hawk Thunder.

Beaucoup de tes pièces sont tatouées à l’encre noire, pourquoi ce choix ? Penses-tu aborder la couleur un peu plus souvent à l’avenir ?

Oui car j’ai toujours préféré le rendu d’un tattoo monochrome même si je pense avoir un peu plus recourt à la couleur par la suite car ça aide à faire ressortir certaines choses dans un dessin, même si je sais que mes tattoos resteront principalement noirs et gris et que je ne tatouerai pas ou peu de grosses pièces colorées.

Je sais que tu as eu l’occasion de te faire tatouer par le grand Domantas Parvainis (Lituanie), Maître en la matière du réalisme. As-tu eu l’occasion de te faire tatouer par d’autres grands artistes internationaux et as-tu eu, toi, l’occasion d’en tatouer ?

Oui ça a d’ailleurs été très intéressant pour moi d’aller me faire tatouer par Domantas et observer sa technique de travail.

A part Domantas Parvanis, une bonne partie de mes tattoos ont été réalisés par Nicko Métalink, qui m’a également beaucoup appris.

Je suis aussi passé sous les aiguilles de Julien Thibers de Clockwork Needle .

Comment se passe la mise en forme d’un tatouage avec toi ?

Je fais la plupart de mes mises en forme au jour le jour suivant l’idée de base du client et ayant un peu délaissé mes crayons, je travaille maintenant pas mal avec photoshop !